mercredi 3 juillet 2019

Phase d'acceptation

    


Tout mettre à plat, se détacher de l'emprunte que les années ont marqués sur nos vies. Prendre un max de recul et bloquer sa respiration pour tenter d'y voir clair. C'est quasiment impossible.


Quand j'ai dis ok, c'était franchement pour passer à autre chose et éviter de rentrer dans le fond de mes pensées. J'ai donc botté en touche, en me disant " t'inquiète c'est encore loin et j'aurai du temps pour comprendre ce que signifie réellement tout plaquer"... Pauvre naz que je suis...
Les jours, les semaines et les mois ont défilés encore plus vite que d'habitude. Alors on a commencé à cogiter pour de bon, imaginer notre futur, celui qu'on aimerait vivre, pour nous, et évidement pour notre fils. Se projeter pour avoir confiance; en gros, une belle carotte!
Quand je vous parle de cogiter c'est le grand niveau du verbe:
Se poser des questions, mais des vraies questions, des trucs de phylo qui font mal à la tête, et pour ça on fait comme si on était intelligent. On se met à écouter les débats d'idée de France inter, on fait semblant d'être sur de soi en affirmant la cohérence de nos idées, de notre projet.


Les insomnies de cogitade aigue de peur de perdre ce qui au final t'empêche de partir. Les sursauts d'angoisse qui te réveillent alors que t'avais butté tous les moustiques pour enfin trouver ce putain de sommeil.
Les réseaux confortables et ensorcelants de la vie en ville où tout est à portée de main. Le canapé et la télé qui m'appellent fidèlement avec une merveilleuse bière fraîche et cette petite table basse qui me murmure: -"quitte donc tes chaussures, tes chaussettes et mets tes pauvres petits pieds qui puent sur le coussinet".  Pourquoi abandonner ce grade que tellement espère atteindre? Comment faire abstraction de la difficulté que demande la stabilisation sociale?


Tout est construit pour nous mettre le plus vite possible dans le circuit dont nous sommes le moteur. Un circuit où nous pensons aveuglément que nous y gagnions. Au final et pour beaucoup nous travaillons pour rendre cet argent contre un pseudo confort; celui que les lobbys ont réussi à nous foutre au plus profond de la tête. Ces influenceurs ont incrusté leurs pubs dans notre culture, dans notre éducation.
Comment se détacher de tout ça aux yeux de nos collègues, amis, famille?
Une personne qui ne consomme pas ne vaut donc rien aux yeux de la société.
Une personne qui consomme différemment peut être dangereuse (surtout si elle se met a communiquer) pour les circuits bien huilés, bien vaselinés par les "grands monsieurs" de la mondialisation.
Mais ce confort qui nous rend "comme tout le monde" est tellement rassurant qu'il en devient le stade ultime.         Travail/carrefour/télé/dodo = content
Puis, honnêtement, j'étais content. D'ailleurs je le suis toujours.

Et bien c'est terminé tout ça! On va jouer au chambouletout parce que bon bordel!
Est-ce qu'on était au max?
Est-ce qu'on ne peut plus espérer mieux avant d'crever avec son dernier colis amazon?
Même s'il faut rester les pieds bien sur terre car la misère est bien présente. Même si la rue est juste là prête à accueillir le moindre faux pas, beaucoup de monde réussi à avoir un peu, certains ont même beaucoup, beaucoup trop même mais voilà, on garde le statut social qu'on a réussi à bâtir, on garde poings serrés notre job, notre appart, notre vie de peur d'y perdre des plumes.

Notre société aime nous faire peur. On a peur de tout et par conséquent on ne choisi plus rien par nous même, on suit.. On suit le chemin le plus sur ou du moins celui que le conseiller d'orientation nous a dit d'emprunter. Mais les autres de chemins, sont ils si mauvais?  
Bouuuu quel suspens!

Un beau matin c'est comme si j'avais digéré cette vieille pizza trop grasse. Je m'suis réveillé comme si je m'étais fais à l'idée d'partir. Finalement, faut bloquer la cervelle pour avancer. Je sais pertinemment que trop réfléchir m'empêchera de partir.
Gardons en tête des évidences: on a qu'une vie et des filets sont là, bien prêts à nous réceptionner en cas de chute.
Ce que j'avais zappé c'est la suite: Une ribambelle de tâches et la meilleure partie, la paperasse!!
Et ça, c'est que du bonheur.


PS: photos de mes animations nature orientées land'art

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